Nos envies d’agir!

Par Pascal Aubert, Julien Bastide, Nabil Kouidi, Véronique Magot-Estève, Claudie Miller, administrateurs et salarié de la FCSF

Le moment est venu de clore cet espace d’expression ouvert suite aux attentats du 13 novembre. Au nom de la FCSF, nous tenons à remercier tous ceux qui y ont participé, bénévoles et salariés de fédérations ou de centres sociaux. 42 contributions ont été reçues et publiées.

Cet espace a été ouvert pour donner l’occasion aux acteurs de notre réseau de partager « à chaud » leurs sentiments et leurs réflexions concernant ces événements, mais aussi parce que nous pensons que la parole politique des centres sociaux ne doit pas venir « d’en haut », qu’elle doit s’écrire collectivement, avec tous les échelons de notre réseau. Nous renouvellerons donc à l’avenir ce type de recueil de paroles, sur d’autres thématiques, lorsque le besoin se fera sentir.

Nous avons lu avec beaucoup d’attention chacune de vos contributions et nous avons eu envie d’en retenir en particulier les pistes d’actions concrètes que voici:

  • de nombreuses contributions soulignent « l’urgence du débat », pour reprendre le titre de l’une d’entre-elles, c’est-à-dire la nécessité d’ouvrir des espaces de paroles, de débats, y compris sur des sujets sensibles, pour que ces paroles puissent servir de terreau à des envies d’agir.
  • les centres sociaux doivent continuer leur travail de de « tisseur de liens », en favorisant l’échange, le débat, la rencontre, la valorisation de chacun, l’éducation, l’accès à a culture, à l’information.
  • Une proposition très concrète allant dans ce sens: l’organisation d’universités populaires « made in centres sociaux » afin de croiser les savoirs et de valoriser ceux des habitants.
  • une proposition très fortement affirmée: continuer le travail entamé dans certains territoires visant à lutter contre les discriminations, en particulier liées à l’origine.
  • plus largement, la lutte contre les inégalités a été identifiée par de nombreux contributeurs comme le moyen le plus efficace de lutter contre les dérives sectaires de l’Islam.
  • Il s’agit aussi de résister aux amalgames entre les musulmans et le terrorisme,
  • Selon plusieurs contributeurs, l’action collective, le « faire ensemble » en développant le pouvoir d’agir des habitant est le meilleur moyen de susciter le « vivre ensemble » pour lequel nous militons.

Vivre et vivre-ensemble

Par Jean-Pierre Lévy, président de l’Union des centres sociaux des Bouches-du-Rhône

Face à la barbarie et à l’horreur, nous exprimons notre émotion, notre tristesse, notre refus de la violence, nous clamons notre indignation !

Nous scandons nos valeurs fondatrices -dignité humaine, solidarité, démocratie- inscrites dans la Charte fédérale des centres sociaux et socioculturels de France. Ces valeurs n’ont jamais résonné avec autant de force. Elles nous fondent et nous unissent.

Dignité humaine, solidarité, démocratie, ne sont pas des vains mots.

Chaque jour, les centres sociaux et espaces de vie sociale en poursuivant leur mission, s’attachent à les faire vivre, à promouvoir le vivre-ensemble, à mener des actions de solidarité citoyenne, et construisent ainsi avec les habitants de véritables armes contre la haine.

Les acteurs de notre réseau sont comme autant de remparts contre la terreur, la division, l’affrontement communautaire.

Nous ne cédons pas à la peur, au repli sur soi, et nous appelons à rejoindre toutes les mobilisations actuelles et à venir.

Rester debout et à continuer à vivre.

Message de la Fédération des Deux-Sèvres:

Pleurons seuls si nous ne voulons pas montrer notre émotion,

Pleurons ensemble même si nos gorges trop serrées ne nous permettent pas d’exprimer les mots qui pourraient apaiser,

Mais pleurons car ce n’est pas concevable que nos enfants, nos amis, nos parents, nos voisins ou tout simplement cet inconnu, soient abattus, mutilés au nom de…, au nom de rien !

Les larmes vont inspirer la colère, cela ne peut être autrement. Mais cette colère ne doit pas se transformer en haine mais en énergie, en engagement, en paroles, qui encore une fois devront s’opposer et prendre le dessus de toutes les expressions qui attisent cette haine qu’il faut combattre.

Il est des lieux où nous ne pouvons pas agir, mais de penser que nous sommes impuissants serait la pire des choses.

Restons debout pour que demain encore, nos enfants, nos amis, nos voisins, nos parents, et cet inconnu, puissent continuer à rire, écouter de la musique, être ici ou ailleurs sans être violemment interrompus par un éclair noir suivi d’un silence insoutenable.

Jean-Noël Léridon, délégué

Nous croyons à la solidarité !!!

Par David Simon Président de la fédération des centres sociaux de la Vienne

Parce que nous croyons à la solidarité, à la démocratie et à la dignité, c’est par toutes nos initiatives et nos réactions citoyennes que nous devons affirmer notre forte volonté de vivre ensemble, avec nos différences et notre amour de la liberté.

C’est ensemble que nous devons répondre aux défis que posent une nouvelle fois ces lâches attentats.

Ils ne gagneront pas !

Merci aux acteurs bénévoles et salariés de notre réseau qui déjà s’engagent pour combattre ces peurs,

Merci aux messages d’amitiés de nos voisins Anglais, Grecs, Bulgare qui étaient avec nous il y a quelque jours, et qui comme nous sont solidaires avec les familles des victimes.

 

Communiqué de la Fédération de Moselle

Communiqué de la Fédération des Centres Sociaux de Moselle
suite aux attentats du 13 novembre 2015.

Après les attaques meurtrières du vendredi 13 novembre 15 à Paris et au stade de France qui ont fait 129 morts et plus de 350 blessés, les centres sociaux et socioculturels de Moselle se réveillent sous le choc. Pendant un temps … le Silence.

Bénévoles, salariés du réseau mosellan sont profondément touchés par l’atrocité de l’évènement. Nos premières pensées vont aux victimes, à leurs familles et à leurs proches.

La tentation de la peur et du repli sur soi, est là… présente. Face à la situation qui s’impose à nous, aux habitants, aux 550 bénévoles et salariés du réseau, la Fédération des Centres sociaux et Socioculturels de Moselle refuse l’acceptation, l’indifférence, l’inaction.

Elle entend résolument poursuivre le sens de son action, localement, sur chaque territoire où les centres sociaux sont implantés, faire vivre plus fortement encore ses valeurs de Dignité des personnes, de Démocratie et de Solidarité.
Restons touchés, pour être en mouvement, maintenons dans nos mémoires que le 13 novembre 2015 nous concerne toutes et tous : bénévoles, administrateurs, salariés, collègues, amis, voisins, habitants de tous âges…citoyens de la République.

Nous affirmons l’accompagnement du pouvoir d’agir des personnes localement, au-delà des clivages que quelques uns veulent nous imposer : AGIR
– Pour continuer à préparer un autre projet de société avec les habitants des territoires mosellans,
– Pour promouvoir une vision du Monde où la mixité des parcours de vie, des cultures, des âges est une richesse pour les générations à venir,
– Pour faire barrage aux discours de haine en organisant la rencontre festive, l’échange, la construction du regard critique,
– Pour contribuer à la progression de notre petite et grande Histoire, ici et maintenant avec les compétences que nous détenons.

Le réseau des Centres Sociaux et Socioculturels de Moselle ne donnera pas raison à une pensée obscure, refuse la vision déterministe et met en œuvre, plus fortement encore, sa volonté de participer à l’écriture de belles histoires émancipatrices, qui reconnaissent la capacité des personnes à transformer les choses.

Metz, le 17 novembre 2015.
Le Conseil d’Administration Fédéral.

Message de la Fédération des centres sociaux de Paris

Le conseil d’administration et l’équipe salariée de la Fédération des centres sociaux et socioculturels de Paris s’associent à la douleur des familles et des proches des victimes des attaques.
La terreur semée par des fanatiques vendredi soir en plein Paris et en Seine-Saint-Denis a visé la liberté qui nous est chère et le mode de vie qui en découle.
Les actions menées dans les centres sociaux avec les habitants se poursuivent en associant toutes les personnes, toutes les cultures, tous les savoir faire. Le vivre ensemble reste notre mot d’ordre.
La tristesse et la colère qui nous animent sous le poids de l’émotion ne font que décupler la force de nos valeurs dans l’unité de notre réseau.
Œuvrons jour après jour à les porter résolument !

Solidarité – Démocratie – Dignité.

Communiqué du Bureau la Fédération des Centres Sociaux et Socioculturels de l’Essonne

Fathi Benjebria, Président, pour le bureau

Avec une violence inouïe, de nouveau, des terroristes ont frappé la France tuant et blessant des centaines de personnes ce 13 novembre. Après l’horreur de janvier 2015, après l’attaque du journal Charlie Hebdo, voici l’horreur de ce vendredi noir. Nous adressons en tout premier lieu notre solidarité et compassion aux victimes et à leurs familles et proches.


Cette terrible situation doit amener tous les responsables, mais aussi tous les citoyens à affirmer la nécessité de sortir de cette folie meurtrière et de s’unir pour faire face à cette menace qui est en train déstabiliser nos démocraties.

Il nous faut résister à la peur panique, à la lâcheté comme à la violence, à la haine aveugle, aux amalgames, aux stigmatisations.

Il nous faut résister pour chasser tous les obscurantismes et pour ne pas ressembler à ceux que nous combattons

Il nous faut résister et agir ensemble pour que plus que jamais l’union, la solidarité, la fraternité et la détermination nous guident afin que la France demeure un pays qui fait grandir paix et justice.

Hommes, Femmes, Citoyens de bonne volonté, nous encouragerons le débat démocratique avec raison et en évitant les pièges des amalgames et de la résignation.

La Fédération des centres sociaux et socioculturels de l’Essonne va ainsi s’attacher à mettre en place rapidement des espaces d’échanges, de réflexion et d’élaboration de propositions d’appui, d’actions afin que chaque acteur salarié ou bénévole puisse agir sereinement et agir au quotidien pour faire vivre nos valeurs sur les territoires où nos centres sont implantés.

En lien avec les valeurs de notre charte fédérale où Solidarité, Dignité humaine et Solidarité font sens, nous restons plus que jamais déterminés à défendre et à porter les couleurs du Bien Vivre Ensemble sous les bannières de Liberté, d’Égalité, de Fraternité.

 

Déclaration Fédération des Centres Sociaux et Socioculturels du Val de Marne

Par Abdel-Krim ACHEMAOUI, Président, pour le conseil d’administration

C’est avec stupeur et émotion que nous vivons cette nouvelle série d’attentats qui a frappé Paris, la France dans la soirée de ce vendredi 13 novembre 2015

Par delà les maux d’une nuit d’horreur et d’effroi indescriptible, nos pensées vont d’abord aux familles des victimes, aux blessés et à leurs proches. Nous tenons à leurs exprimer nos plus sincères condoléances, notre entière solidarité et tout notre soutien dans ces épreuves difficiles qu’ils auront à surmonter.

Nous voulons aussi rendre hommage à l’immense dévouement et à l’expertise professionnelle dont ont fait preuve les équipes de secours médicales, et saluer également les forces de la puissance publique de notre pays, intervenues très rapidement sur les lieux du drame.

Notre indignation est totale et nous dénonçons ces actes criminels d’une sauvagerie insoutenable. Ils ont encore ciblé sciemment et indistinctement des innocents vulnérables, s’attaquant ainsi au principe même d’humanité pour nier le droit fondamental et universel à la vie des personnes. C’est inacceptable !

Nous nous joignons à l’émotion et au recueillement national et réaffirmons avec force notre attachement aux valeurs de notre République.

Néanmoins, si la puissance publique doit créer les conditions d’une réflexion en profondeur sur les mesures de sécurités essentielles à la protection de nos concitoyens, il nous semble aussi indispensable de nous interroger sur les causes de tels évènements au niveau national et international pour faire émerger l’apaisement nécessaire.

Nous restons plus que jamais déterminés à défendre et à porter les couleurs du vivre ensemble sous les bannières de Liberté, d’Égalité, de Fraternité. Hommes, Femmes, Citoyens de bonne volonté, nous encouragerons le débat démocratique avec raison et en évitant les pièges des amalgames et de la résignation. La fédération des centres sociaux du Val de Marne va ainsi s’attacher à mettre en place rapidement des espaces d’échanges, de réflexion et d’élaboration de propositions d’appui , d’actions afin que chaque acteur salarié ou bénévole puisse agir sereinement et efficacement sur les territoires où nos centres sont implantés.

Plus que jamais l’union, la solidarité, la fraternité et la détermination doivent nous guider pour que la France demeure un pays qui fait grandir paix et justice.

 

Développer les occasions de rencontres, de dialogues…

L’Union Regionale des  Centres Sociaux du Nord Pas de Calais, la Fédération du Nord, la Fédération du Pas de Calais :

Depuis les attentats ignobles du 7 janvier dernier, dix mois se sont écoulés, jusqu’à l’ignominie des attaques lâches et barbares de ce vendredi 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.
Le réseau des Centres Sociaux du Nord/Pas-de-Calais, son Union Régionale, les Fédérations du Nord et du Pas-de-Calais expriment sa solidarité et sa compassion en direction des victimes, leurs familles, leurs proches, leurs amis.
Ces attentats perpétrés en plusieurs endroits de la capitale française sont l’œuvre funeste d’assassins fanatiques manipulés par des obscurantismes, qui n’arriveront jamais à vaincre l’esprit de Liberté qui souffle en permanence dans notre pays et, plus largement, au sein de l’Union Européenne.
Ce terrorisme aveugle, sauvage et sanguinaire a frappé, cette fois, des personnes semblables à chacun(e) d’entre nous, qui avaient décidé de se retrouver et/ ou d’être un soir de fin de semaine dans des lieux de détente, de réjouissance, de rencontres amicales, sportive, musicale ou loisible.
C’est la société civile qui a été touchée directement, celle à laquelle nous appartenons, en premier lieu. Celle qui peut s’exprimer, s’engager notamment dans des associations  régies par la Loi 1901, qui contient en son premier article, le droit de s’associer librement, dans un but légal et d’agir collectivement ; c’est en particulier le cas le plus largement répandu des centres sociaux, et cette liberté fondamentale constitue le ferment de notre Vivre Ensemble.
Le temps présent appelle au respect, à la dignité et au silence du recueillement.
Mais demain, déjà, nous fait exprimer colère, affirmation et résistance.
Dans un contexte perturbé, au plan mondial, nous sommes convaincus que seules la solidarité, la dignité, la démocratie sont les valeurs avec lesquelles nous pouvons nous allier pour soutenir la Liberté, l’Egalité, la Fraternité, avec les règles de la Laïcité.
Bon nombre d’initiatives ont été prises, ici, là et ailleurs, depuis le début de cette année 2015, et elles doivent se poursuivre, car elles sont porteuses de résultats et d’espoirs, pour les jeunes et les adultes. Elles constituent aussi une réponse saine et franche face aux réflexes de repli, de stigmatisations et de peurs de tous ordres.
Il faut poursuivre et développer encore ces occasions de rencontres, d’échanges, de dialogues, de convivialité et de projets en commun.
Notre réseau fédéré des centres sociaux, aux différents niveaux, sera à l’écoute de toute initiative et sollicitation allant en ce sens.

Mostafa GHEZAL, Président de l’Union régionale des centres sociaux du Nord-Pas de Calais
Michel BRULIN, Président de la Fédération des centres sociaux du Nord
Alain BOISSON, Président de la Fédération des centres sociaux du Pas-de-Calais

Faire vivre l’article premier de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme

COMMUNIQUE DE L’UNION DEPARTEMENTALE DES CENTRES SOCIAUX ET SOCIOCULTURELS DU HAUT-RHIN SUITE AUX ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE 2015

Mulhouse, le 16 Novembre 2015

Après les terribles attentats du 13 Novembre à Paris, quels mots peuvent exprimer l’indicible ?

Les actes de Vendredi soir ont fait des centaines de victimes, décédées ou gravement blessées, et ont dévasté des familles entières.
Nos pensées les plus émues et sincères vont d’abord à toutes ces victimes et à leurs proches touchés par ces actes odieux. Si l’on ne peut se mettre à la place de ces femmes et de ces hommes atteints au plus profond de leur être, ils n’ont jamais été aussi proches de nous, car c’est notre société qui a été attaquée.

Les attaques ont visé, dans un quartier très fréquenté, des personnes de nationalités et de confessions plurielles, d’origines et de milieux divers.
Ces actes odieux ne sont en réalité pas aveugles, car ils visent à détruire ce qui fait socle : le vivre ensemble dans un pays libre, démocratique et laïc, en tuant les gens qui portent et animent les valeurs de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.
Rappelons-nous qu’en un mois, en Turquie, en Egypte ou encore la semaine dernière au Liban, l’obscurantisme et le fanatisme ont frappé sans distinction des individus refusant d’être soumis à une idéologie qui nie les Droits de l’Homme.

Rappelons-nous encore qu’au début de cette année 2015, notre pays était frappé au cœur de sa liberté de pensée, d’expression et de conviction.

A travers ces actes de terreur, c’est tout simplement ce qui fait notre humanité que l’on cherche à atteindre. Notre humanité, c’est aussi notre unité que l’on doit savoir porter haut et fort.

Mais au-delà des exhortations, que faire pour cultiver les principes les plus précieux et universels des Droits de l’Homme si durement éprouvés en ces temps tourmentés ?

Redisons-le : autant le chaos (voulu par les auteurs de ces crimes) consisterait à céder à la division et à la peur de l’autre, autant l’erreur serait de nier la gravité de la situation et des difficultés que traversent notre société et notre Monde aujourd’hui.

Pour dépasser les réactions instinctives que pourraient provoquer ces terribles événements, osons peut-être déjà simplement faire fructifier ce qui fait notre condition humaine : notre capacité à réfléchir, à écouter, à débattre pour que la pensée ne cède pas face à l’ignorance et à l’intolérance.

C’est pourquoi notre Union Départementale ainsi que notre Fédération Nationale encouragent dans les jours qui viennent, mais aussi dans la durée, le développement d’espaces d’échange et de discussion, formels ou informels, en particulier au sein des Centres Socioculturels, fidèles aux valeurs de l’Education Populaire.

Ainsi, chacun, à notre niveau, essayons plus que jamais de faire vivre l’article premier de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : «Tous les êtres humains sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.»

Jean-Yves RUETSCH, Président de l’UD CSC 68

Aller au contenu principal